UN THÉÂTRE DE RÉPERTOIRE(S)!
PRODUCTIONS ET FORMATIONS
NOTRE DIRECTION ARTISTIQUE
La direction artistique du Théâtre 100 Masques (tant pour ses productions que pour ses ateliers) s’articule résolument autour de textes (ou de sujets) issus de différents répertoires (comme par exemple la comédie et la tragédie antiques et leurs mythes, le vaudeville, l’absurde, le drame ou la littérature des Fêtes) et/ou d’expériences scéniques à partir des grands genres théâtraux (comme le chœur, le monologue, la farce, la biomécanique, la parodie, l’improvisation, la création collective, etc.).
Comme le théâtre est vaste, les pistes sont assurément nombreuses et variées.
De cette description, il apparaît évident que la compagnie cultive (en phase avec son nom qui appelle à la multiplicité) un éclectisme dans chacune de ses programmations. Un éclectisme qui puise (avec un plaisir bien rigoureux) à différentes sources de savoirs et de connaissances. Un éclectisme qui pousse les artistes du Théâtre 100 Masques vers une expérience approfondie de l'art théâtral, une polyvalence à nul autre pareil. Un éclectisme - au final - représentatif l'histoire deux fois millénaire de ce médium polymorphe!
Ces diverses activités proposées pointent donc, comme mentionné, vers un tronc commun qui fait la marque du Théâtre 100 Masques : l'ardent désir d’explorer tous les répertoires, toutes les formes historiques du théâtre par la mise en place de productions et/ou d'événements qui pourront prendre plusieurs formes: le spectacle traditionnel, la création, la lecture publique, le collage, la conférence, etc.
Bien que construit sur un riche héritage théâtral, le Théâtre 100 Masques est bien d'aujourd'hui! Car il ne s’agit pas de faire de l’«archéologie scénique»: son action peut et doit aussi ouvrir des pistes de réflexions sur le théâtre actuel! Le théâtre de répertoire dit aussi le monde dans lequel nous vivons et ses échos sont plus souvent qu’autrement troublants de justesse, de clairvoyance, de similitude: il pourfend le politique, dénonce la corruption, identifie les travers de l’homme, crie les injustices… il défend les idées de liberté, du destin et se fait le porteur d’un message : plus ça change… C’est pourquoi c’est aussi un devoir que le faire rayonner.
Voilà pourquoi le Théâtre 100 Masques compte, année après année, sur le développement d’un tel espace de pratique dans le paysage théâtral saguenéen.
Enfin, il va de soi qu’en tant que directeur artistique et principal metteur en scène du Théâtre 100 Masques, Dario Larouche (qui se considère aussi bien praticien que littéraire et théoricien) imprime fortement sa marque aux productions par des choix littéraires surprenants qui dénoncent les travers de l’humain (que ce soient des textes issus du passé, des collages ou ses propres œuvres); un jeu éminemment physique, quasi chorégraphique, qui fait du corps un puissant outil scénique (influencé en cela par le théâtre russe des années '20); et des esthétiques simples mais efficaces, dynamiques, construites sur l'évocation plus que sur l'illustration, laissant le plus d’espace possible aux comédiens.
À tout coup, les productions du Théâtre 100 Masques sont marquées par le rythme, la précision, la rigueur et la virtuosité d’interprètes souvent associés à la compagnie.